Université de Valenciennes - CALHISTEColloque International Pouvoir(s) : Expressions et représentations
20 et 21 mars 2015 - Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

Faculté des Lettres Langues Arts et Sciences Humaines
Laboratoire CALHISTE

 

Appel à communication

La multi-dimensionnalité de pouvoir

Dans le troisième livre de sa Politique, Aristote rappelle que le pouvoir régit les relations humaines entre les individus, au sein de la cité ou de la famille. L’équilibre et l’exercice du pouvoir semblent alors se construire sur le fait que celui qui ne peut pas, ou ne sait pas, l’exercer doit le subir.
Considéré, avec la notion de culture, comme l’un des fondements des relations humaines, le pouvoir présente, donc, la double facette de celui qui l’exerce et de celui qui le subit. Dans des situations conflictuelles ou de mutation sociale ou culturelle, il peut aussi se référer à ceux qui s’y opposent ou qui ne le reconnaissent pas comme un référent absolu. Il s’agit alors d’aborder les manifestations qui altèrent la norme imposée et qui peuvent être qualifiées de dissidentes, d’hérétiques, d’avant-gardistes, voire de marginales, selon le domaine où elles s’expriment. L’identité de ceux qui soutiennent ce contre-pouvoir devient par conséquent une thématique adjacente à la notion même de pouvoir. C’est dans ce contexte que l’on peut voir aussi la problématique de la minorité et de son identification, surtout lorsqu’elle peut, tour à tour, exercer, subir, influencer ou enrichir le pouvoir établi.
Peut-on parler de Pouvoir au singulier ?
Sans entrer dans la pensée foucaldienne, la notion de pouvoir implique en général non seulement la capacité légale et autorisée d’entreprendre une action mais aussi la possibilité, matérielle et physique, de réaliser un projet dans un domaine particulier. Reflétant la multiplicité infinie des domaines d’action, le pouvoir au singulier devient pouvoirs. Et cette multiplicité pose les paramètres de la définition même du pouvoir, de sa manifestation et de son exercice, de son rapport à ce qui s’apparente à une norme.
Le pouvoir semble ainsi renvoyer à une norme sociale, universelle qui doit être valable et acceptée par tous, de sorte que son exercice ne peut faire abstraction des répercussions qu’il peut avoir sur une tierce personne.
Le colloque interdisciplinaire Pouvoir(s) : Expressions et représentations invite les chercheurs à réfléchir sur la notion de pouvoir dans les aires géographiques anglophone et hispanique. Les domaines étudiés seront aussi bien politique et religieux qu’économique, culturel ou social, en abordant des aspects historiques, littéraires et linguistiques. La réflexion portera également sur les notions de contre-pouvoir, de minorité, de dissidence, de marginalité ou d’avant-garde dans tous les domaines.

Comité organisateur

  • Edwige Camp
  • John Chandler
  • Daniel Grégorio
  • Ammaria Lanasri